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2017
Renier Acorre est un marchand et changeur florentin devenu seigneur dans la Brie, receveur de Champagne et panetier à la cour des Capétiens. Son cartulaire privé (Paris, BNF, ms. fr. 8593) est bien connu parce qu'il représente l'un des rares exemples aujourd'hui conservés de cartulaires laïcs privés médiévaux. Par l'étude de ce manuscrit, je mets en lumière dans cet article un phénomène de concentration urbaine à l'échelle d'un quartier de Provins délimité par trois rues : la rue de Jacy, la rue Evrard de Jouy et la grande rue de Froimantel. En étudiant à la fois la présence au sein de ce patrimoine d'au moins une "grande meson de pierre", ainsi qu'en analysant le privilège comtal permettant au Florentin d'avoir des fontaines dans ses maisons, j'interroge le lien entre achats fonciers et distinction sociale.
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Après une présentation codicologique et une histoire de la transmission du cartulaire de la collégiale séculière Saint-Étienne de Troyes (Paris, BNF, ms. lat. 17098), je propose d'examiner dans cet article le contexte et les acteurs politiques qui ont présidé à la première vague de cartularisation.
2017
En 1223, le comte de Champagne Thibaud IV demande au chapitre de la collégiale séculière Saint-Étienne de Troyes, que son aïeul le comte Henri le Libéral avait fondé en 1157, la croix d’or et la table de même métal qui servaient sur l’autel lors des célébrations liturgiques les plus importantes. Ces objets de culte sont donnés en 1226 en gage à l’abbaye de Saint Denis qui consent à prêter 2000 livres parisis au comte Thibaud. Des clauses précises prévoient le retour des objets sacrés devenus gages d’une dette, après transformation de leur valeur d’usage. Cet exemple permet d’aborder d’abord la question de la banalité de la dette dans la société médiévale du bas Moyen Âge et ensuite d’envisager le lien social qui s’exprime dans tout processus d’endettement.
Passée la floraison documentaire de la seconde moitié du X e siècle et ce pendant une bonne partie du siècle suivant, les actes de Saint-Vincent de Laon 2 , peu nombreux (même s'ils constituent un important gisement documentaire à l'échelle de la Picardie septentrionale), révèlent un temporel monastique essentiellement laonnois. Quelques rares chartes de la fin du XI e siècle témoignent d'une implantation dans le diocèse de Reims, au moyen de fondations de prieurés et d'acquisitions d'autels. Ainsi en 1095, Renaud, archevêque de Reims (1083-1096), délivre un acte établissant les droits de l'abbaye sur l'église Saint-Gobert d'Omont 3. Mais les premières bulles confirmant les biens du
2018, La Vie en Champagne
Une enquête pour tenter d'identifier un individu est l'occasion d'évoquer le monde encore mal connu de l'officialité au XIIIe siècle.
Recueil des chartes de la maison du Temple du Mas Déu en Roussillon (1001-1329). Etude et édition, sous la direction de M. Olivier Guyotjeannin, professeur à l’École des chartes rattaché à l’Université de Paris 1, Panthéon-Sorbonne
2012
2004, Cîteaux : Commentarii cistercienses, t. 55, fasc. 3-4
1998
Nous mettons ici à disposition des chercheurs le texte du volume II de notre thèse soutenue en 1998 à l’Université Lumière-Lyon 2. Les volumes I (Châteaux, pouvoirs et habitats en Vivarais, Xe-XIIIe siècle) et III (Inventaire des châteaux et des castra vivarois antérieurs au XIVe siècle) de celle-ci ont été publiés en 2004 et 2009, seul le volume II (Prosopographie des lignages châtelains vivarois, Xe-XIIIe siècle) est resté inédit à ce jour. Ce travail déjà ancien (en partie remis en forme ici) doit être complété désormais par quelques références bibliographiques plus récentes, notamment : Laffont Pierre-Yves, 1998, « Les Montlaur : une branche cadette des vicomtes de Polignac ? », Revue du Vivarais, t. CII, p. 77-82. Laffont Pierre-Yves, 2004, Atlas des châteaux du Vivarais, Xe-XIIIe siècle, Lyon, ALPARA, Ministère de la Culture, Documents d’Archéologie en Rhône-Alpes et Auvergne n° 25. Laffont Pierre-Yves, 2009, Châteaux du Vivarais. Pouvoirs et peuplements en France méridionale du haut Moyen Âge au XIIIe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, collection Archéologie & Culture. Laffont Pierre-Yves, 2017, « Des premiers seigneurs de Mahun aux Pagan d’Argental et de Mahun (XIe-début du XIVe siècle) », Revue du Vivarais, t. CCXI, p. 217-235.
2016, B. Phalip, J.-L. Fray, A. Massoni (dirs.), Brioude aux temps féodaux (XIe-XIIIe siècle). Pouvoirs, territoire et société (Actes du colloque organisé par la Ville de Brioude et l'Almanach de Brioude), Clermont-Ferrand
Compilation de documents, le cartulaire médiéval est étroitement lié à la notion de transcription. De ce fait, il est inséparable de son matériau originel. La mise en oeuvre des documents constitue la chair du cartulaire indépendamment de la logique propre qui peut l'animer. Les actes originaux composant le chartrier constituent le matériau privilégié des rédacteurs de cartulaires. Toutefois la transcription de copies ou de cartulaires antérieurs – partiels ou généraux – n'est pas à écarter. En effet, si augmenter un cartulaire consiste généralement à ajouter des actes sur les espaces vierges voire à ajouter des cahiers en nombre plus ou moins élevé , on ne peut exclure que certains cartulaires aient recopié des cartulaires antérieurs moins étendus ou encore ne soient que des copies intégrales de cartulaires antérieurs. Par ailleurs, pour certaines de ces compilations devenues intermédiaires, la notion de « pré-cartulaire » a été proposée. Cette dénomination laisse supposer que ces petites compilations étaient dès l'origine prévues pour servir de base à la constitution d'un cartulaire, ce qui reste à vérifier. Enfin, les cartulaires ont occasionnellement fait appel à des documents de nature non strictement diplomatique, qu'il s'agisse d'outils de gestion tels que polyptyques, listes, ou censiers , ou des textes non liés à la gestion domaniale. Notre attention se portera principalement sur ce qui est constitue le plus couramment le matériau du cartulariste : l'acte original, envisagé individuellement ou au sein de son contexte archivistique.
Edition et commentaire d'une charte de constitution de douaire datée de 1158, dont le parchemin original, "retrouvé", a été mis en vente en 2010. La charte, munie du sceau de l’évêque de Laon Gautier de Mortagne, est l’œuvre d’un scribe travaillant auprès du chapitre de Laon. L'étude précise l’environnement social de l’époux, le chevalier Enguerrand de Loisy, auteur et disposant de l’acte. La thématique de son préambule est rapprochée des canons promulgués en 1157 par le concile anti-hérétique de Reims. Enfin, on examine les circonstances qui amenèrent en 1189 l’épouse Légarde à remettre sa charte au chapitre cathédral et à accepter d’en voir limitée sa faculté d’en disposer.
2019, L'industrie cistercienne, XIIe-XXIe siècles
Au moment où naît l’ordre cistercien, le moulin à foulon n’est plus une nouveauté. Il n’y a rien d’exceptionnel que les moines blancs aient adopté cet appareil dès la fonda-tion, ou presque, de leurs monastères. Ils disposaient de l’eau nécessaire à faire tourner des roues et très vite, grâce aux libéralités de leurs donateurs, des capitaux indispensables à l’acquisition ou la construction de foulons hydrauliques. Le travail présenté ici pro-vient, outre les recherches des deux auteurs dans le cadre de leurs thèses, des travaux de l’Équipe d’Histoire des Techniques de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UMR 8589 LAMOP)21. Cette enquête est loin d’être achevée.
L a tradition historiographique réserve à Saint-Martin le qualificatif, encore usité aujourd'hui, de « prieuré » 1. L'usage de ce terme, polysémique s'il en est, ne se généralise qu'à la fin du xii e siècle à la faveur du concile Latran III (1179, canon 10), où le mot devient synonyme d'obédience conventuelle, dépendante d'une maison mère. Sous les plumes contemporaines, le prieuré désigne des réa-lités fort diverses, de la communauté de plusieurs dizaines de frères à la simple grange, réalités qui ont pour seul point commun d'être sous la dépendance d'un établissement extérieur. Même si le terme n'est pas utilisé dans les sources de Saint-Martin et que le chef du chapitre collégial est désigné comme prior, du point de vue canonique des institutions régulières, il s'agit pourtant bien d'une collégiale, c'est-à-dire d'une église desservie par une communauté ou un collège de chanoines, terme beaucoup précis et, en ce sens, préférable à celui de prieuré. Que ce soit ou non en raison de la faiblesse de la documentation conservée 2 , Saint-Martin de Miséré, qui fut pourtant l'une des collégiales régulières les plus 1. On la désigne cependant au xvii e siècle comme une abbaye. Voir les gloses marginales de la copie de l'acte de fondation dans le cartulaire B écrites de la main de Nicolas Chorier (Copie cartulaire de l'église de Grenoble [cartulaire C], n° 101, AD 38, 4G 36 (microfilm 2MI 575), f° 51v°. 2. Robert-Henri Bautier, Janine Sornay disent du recueil des privilèges du prieuré (actes xiii e-xv e siècles) qu'il est somme toute « d'intérêt médiocre » (Les sources de l'histoire économique et sociale du Moyen Âge, vol. II, Provence, comtat Venaissin, Dauphiné, États de la maison de Savoie, Archives ecclésiastiques, communales et notariales, archives des marchands et des particuliers, Ce tiré à part numérique est réservé au strict usage personnel du contributeur et de son cercle familial.
2004, Liège, 2004 (Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège)
http://books.openedition.org/pulg/4808
L’étude parallèle de deux rares cartulaires seigneuriaux du XIIIe siècle, ceux de Picquigny dans la Somme (Paris, Arch. nat., R1 672) et de Pamele-Audenarde en Flandre-Orientale (Lille, Arch. dép. du Nord, B 1570), respectivement datés de 1250 et 1261, a révélé qu’ils sont l’œuvre d’un seul et même clerc, un dénommé "Quintinus" qui s’identifie en tête du premier. La recherche a aussi permis de montrer que ce Quentin (alias "maistre Quentin"), resté inconnu des historiens jusqu’à présent, est en outre le concepteur de deux autres écrits administratifs exceptionnels, à savoir les deux célèbres livres fonciers illustrés connus sous le nom de "Veil rentier" d’Audenarde (Bruxelles, Bibl. royale, ms. 1175) et de "Terrier l’évêque" de Cambrai (Lille, Arch. dép. du Nord, 3 G 1208), tous deux datés de 1275-1276, et qu’il fut le rédacteur d’une partie des chartes du sire Jean Ier d’Audenarde entre les années 1250 et les années 1270. Non seulement ces résultats jettent une lumière nouvelle sur la genèse des œuvres concernées, mais ils permettent – chose rarissime pour le Moyen Âge central – de reconstituer le profil et la carrière d’un administrateur professionnel au service de l’aristocratie laïque. Très polyvalent (on le voit aussi classer des archives et effectuer des travaux d’arpentage), très original (il fait rehausser ses manuscrits d'une illustration foisonnante), très à la pointe en matière d’innovations administratives (il pratique aussi l'enregistrement des actes à petite échelle), maître Quentin fait figure de pionnier du recours à l'écrit pour la gestion seigneuriale dans le nord-ouest de l'Occident.
2020, Le premier conflit de l’ère capétienne - First Capetian conflict (2022 updates)
Keywords: Hugh Capet; Robert II the Pious; Bertha of Burgundy; French royal government (early Eleventh century); Odo I of Blois; Loire monasticism expansion bordering Parisian pagus; Melun siege (991); Montlhéry-Chevreuse lordship origins; Montmorency lordship origins; Montfort-l’Amaury lordship origins; Gometz lordship origins; Orsay battle (fl. 992); Ottonian empire and its relationship with western kingdoms of Burgundy and Francia; Onomastic enigma of the very first Simon; Dapifer title among the Nevers; Hodierna of Gometz and the Longpont cluniac priory; Dammartin county; Rochefort viscounty (Yvelines) ; Châteaufort (Yvelines) ; Broad-foot and Goose-foot Queen
2013
During the Middle Ages, Meaux, a city of the county of Champagne, gradually becomes a satellite town of Paris. The book attempts to show the dynamic uses of the regional and urban spaces by the inhabitants of the Brie city. Through a historic process which results from political and economic transformations characterizing Meaux between the 12th and the 15th century, the city directs its activities towards Paris. Therefore, the urban government moves from a municipality submitted to the county authority to a municipality strongly bound to the Parisian elite. As a result, the local textile industry enters the drapers area which is being developped around the capital. Meaux becomes a key element of the urban network with Paris as its centre. Other human activities, linked to money, marriages, migrations, follow the same orientation. Behind the monographic approach, it is the question of the construction of a regional space in Ile-de-France which is discussed. Au cours des derniers siècles du Moyen Âge, Meaux, ville du comté de Champagne, devient progressivement un satellite de Paris. Pour décrire les différentes étapes de ce basculement, l’ouvrage s’attache à l’histoire des espaces régionaux et urbains ainsi qu’à celle des hommes qui y vivent. Les transformations politiques et économiques qui caractérisent Meaux entre le XIIe et le XVe siècle vont toutes dans le même sens. Politiquement, le gouvernement communal voulu par le comte laisse la place à une municipalité fortement liée à l’élite parisienne. Cette alliance débouche sur le ralliement à Étienne Marcel lors de la révolte de 1358. Économiquement, la draperie, première industrie de la ville, à l’origine de grandes fortunes comme celle de Jean Rose, trouve toute sa place dans le réseau qui se constitue autour de la capitale. Les autres activités, qu’elles soient financières, familiales ou migratoires, suivent la même orientation. En parallèle, Meaux développe aussi une économie locale basée sur l’artisanat et la viticulture qui animent ses quartiers et ses faubourgs En retraçant l’histoire médiévale de Meaux, ce livre aborde aussi la question de la construction d’un espace régional en Île-de-France.
2009, Michel BUR , François ROTH (éd.), Lorraine et Champagne, mille ans d'histoire, Annales de l'Est, 2009, n° spécial, p. 55-90.
2011, LAFFONT (P.-Y.) dir., BLANC (V.), BOUILLON (Ch.), BRECHON (F.), BUFFARD (F.), COLOMBET-LASSEIGNE (Cl.) DE BOOS (E.), DELOMIER (Ch.), LE BARRIER (Ch.), PONCET (J.), SALARDON (C.), VALETTE (P.) : Atlas des places-fortes médiévales des comtes de Forez d’après l’Armorial de Guillaume Revel, 502 pages
Proposition d'explication du changement d'armoiries des Chabot de Rais par Girard V. Soutien à Charles de Blois après Auray (1364). Opposition à Jean de Montfort. Origine de la croix noire (Kroaz du) bretonne. La sirène héraldique psychopompe. Diffusion de l'aigle des Valois. Cet article a été publié en version augmentée et définitive en 2022 : Yves Airiau, « La croix de Rays [Retz], du xive au xxie siècle : du signe seigneurial à l’emblème d’un pays, approche héraldique, sigillographique et vexillologique du sème cruciforme », Bulletin de la Société des Historiens du Pays de Retz – Études en ligne, 2022-01, mars 2022 (m. à j. avril 2023), 115 p. Une version papier illustrée, sans appareil critique, a été publiée concurremment : Yves Airiau, « La croix de Rays [Retz], du xive au xxie siècle : du signe seigneurial à l’emblème d’un pays », Bulletin de la Société des Historiens du Pays de Retz, n° 34, 2022, p. 15-34.
Pecia, vol. 2 (2003), p. 39-64
L’ancienne Valence, exploitation agricole dépendant de l’abbaye de Saint-Denis, identifiée à tort à la suite de l’historienne Geneviève Lebel avec Valence-en-Brie, est la ferme de Valence située dans la commune de Dampierre-en-Yvelines. Les textes et la géographie nous permettent la localisation certaine du lieu. La ferme de Valence en limite de la donation de l’Yveline carolingienne est entrée dans le patrimoine de Saint-Denis avec la donation de la villa de Senlisse en 862 ce que confirme sa localisation dans la paroisse de ce même lieu. En effet l’Yveline donnée en 768 par Pépin le Bref à l’abbaye de Saint-Denis n’est pas à l’origine des possessions yvelinoises de cette dernière, notamment Beaurain et Valence, contrairement à l’historiographie classique, car l’Yveline a fait retour dans le domaine royal dès l’élection de Charles le Chauve comme abbé laïc de Saint-Denis en 867. En effet un ensemble documentaire cohérent nous permet de l’assurer. Par ailleurs la topographie et la toponymie éclairent les textes relatifs à la fondation et à certains aspects du domaine de Valence qui apparaît ainsi comme une création San-Dyonisienne du XIIe ou XIIIe siècle dans le contexte de l’essor médiéval marqué par le petit optimum climatique et le cycle vertueux de l’essor démographique, d’une multiplication de défrichements ouvrant de nouvelles terres à la culture, et de la mise en œuvre de nouvelles techniques d’exploitation des sols.
La vallée de l'Anguienne, courte rivière qui traverse Angoulême a été habitée dès la préhistoire. Des traces du passé gallo-romain puis mérovingiens subsistent. L'évêque et le chapitre cathédral s'y partagent biens et juridictions, ; l'évêque y a un droit d'hommage, une forteresse à Dirac. La vallée accueille vignes, prés, vergers, bois et moulins. Les abbayes de Saint-Cybard, Grosbot et la Couronne y ont des droits. A l'époque moderne s'y développent des papeteries, des tanneries, des forges, des carrières
2009, Cahiers de Fanjeaux
2008, La ville et l'Eglise. Regards croisés entre le comté de Bourgogne et les autres principautés, Brocard N. et Theurot J. (dir.), PUFC
2015, La revue du Centre généalogique de Loire-Atlantique
Présentation de la bourse armoriale attribuée à Pierre de Dreux (v. 1187-1250) dont le dessin est conservé à la réserve du département des estampes de la Bibliothèque nationale de France et analyse héraldique. Description et examen de la gouache réalisée pour Gaignières et du travail préparatoire de relevé effectué au préalable. Analyse héraldique de chacune des armoiries à partir de sa description et de sa représentation. Le présupposé de parentés avec le possesseur de la bourse étant une piste possible, recherche de celles-ci pour chacune des familles étudiées. Proposition de désignation, reprenant et amendant éventuellement les attributions de Montfaucon et Bouchot réalisées également en présupposant l’identité du propriétaire. Si nécessaire, une ou des nouvelles hypothèses envisagées. Afin que le travail soit le plus exhaustif possible, pour chaque examen, renvois aux armoriaux et sceaux, se fondant autant que possible sur le référencement déjà dressé à leur sujet dans l’édition critique de l’armorial Le Breton. Sont passées au crible les mentions trouvées dans les corpus sigillographiques, les armoriaux, les relations des tournois du XIIIe siècle, qu’ils soient légendaires ou réels, et dans les textes des contemporains décrivant des armoiries. Pour chaque famille possédant les armes figurées, analyse plus ou moins brève de celles-ci puis recherche d'un porteur possible en enquêtant sur ses liens avérés ou éventuels avec Pierre de Dreux jusqu’au décès de celui-ci, dont les relations liées à son rôle « d’éducateur » chevaleresque. Enfin, étude d’ensemble, à la fois chromatique et héraldique, mais aussi de la répartition et de la répétition des armoiries. Article publié en trois parties dans la revue du Centre généalogique de Loire-Atlantique, 1er trim. 2015, n° 158, p. 35-53 (ici 1-19), 3e trim. 2015, n° 159, p. 23-43 (ici 20-40), 1er trim. 2016, no 160, p. 34-53 (ici 41-60).
Thèse de doctorat soutenue en janvier 2016 à l'UTJJ. Premier volume de 6.
Étude du pouvoir comtale et épiscopal dans le Vannetais du IXe au XIe siècle. Origine d'Alain le Grand et de Nominoe. Les seigneurs d'Hennebont.
Se développant sur près de 3,7 km et enserrant un espace d'environ 60 ha, l'enceinte urbaine de Chartres est construite sous l'impulsion conjointe du comte et de l'évêque à partir de la fin du XIIe siècle afin d'englober les faubourgs installés en dehors de la précédente enceinte, dite "du IXe siècle". Ainsi, la ville est déjà protégée lorsque débute la Guerre de Cent Ans. Néanmoins, la menace anglo-navarraise nécessite de restaurer et de mettre à niveau les fortifications. Les travaux sont pris en main par le gouvernement municipal, qui bénéficie de l'octroi de nouveaux impôts pour mener à bien son entreprise. L'étude des comptes rédigés à cette occasion nous livre un certain nombre d'éléments descriptifs. Partiellement maçonnée, l'enceinte est pourvue de constructions légères en bois afin de compléter le flanquement. La rivière est utilisée comme composante à part entière du système de défense, la construction de batardeaux assurant en permanence un niveau d'eau suffisant. Les portes sont défendues par des ponts-levis à flèches et des barrières. Réalisés en régie lors des grandes campagnes, les travaux sont soumis au contrôle permanent de la ville. La présence immédiate des principaux matériaux permet une construction à moindre coût.
Hereditas monasteriorum, vol. 1, 2012
2012
This study of the aristocratic residences of the ancient county of Astarac results from works done between 2003 and 2011. It is part of general survey of the medieval fortresses of Midi-Pyrénées which started in 1994 and aims at evaluating the patrimony of this region. The main purpose was an inventory of fortresses such as mottes, castral platforms, moated sites and ringworks and so aristocratic residences as towers, salas and towers-salas. It shows the the souhern part of the Gers department witness the implantation of a number of fortified sites seigniorial and aristocratic residences between the X century and the XVI century. A list of more 320 sites, scattered over 10 cantons was thus drawn up. This work has been completed according to examinations of written documents. An historic work of the ancient county of Astarac and the seigniorial power has been realized to identify proprietary's statute. Informations from fielf researches and archival sources made possible an assessment of the populating and the county's organization. L'étude des résidences aristocratiques dans l'ancien comté d'Astarac résulte de travaux réalisés entre 2003 et 2011. Elle s'inscrit dans l'enquête sur les forteresses médiévales de Midi-Pyrénées qui a débuté en 1994 et qui vise à procéder à l'évaluation du patrimoine régional. L'objectif principal a été d'inventorier les différentes formes de fortification liées à la résidence seigneuriale. Le corpus final, composé d'ouvrages de terre fortifiés (mottes, plates-formes et enclos fossoyés), de tours, salles et tours-salles, constitue la base de notre réflexion. Il ressort de cette enquête que le Gers méridional a connu l'implantation d'un grand nombre de fortifications seigneuriales et de résidences aristocratiques médiévales entre le Xe siècle et le XVIe siècle. Près de 320 sites, dispersés sur 10 cantons ont ainsi été répertoriés. Cette étude a été enrichie par le dépouillement des sources écrites disponibles. Un travail historique sur le comté d'Astarac et les seigneurs de cette zone, constituant l'aristocratie locale généralement peu évoquée dans les études analogues, a également été entrepris afin de mieux cerner le statut des propriétaires des habitats fortifiés repérés. Les informations recueillies sur le terrain et dans les sources consultées ont ainsi permis de réaliser un travail de réflexion sur le peuplement et l'organisation du territoire comtal astaracais.
2014
Connu pour son église du XIIIe siècle, Saint-Amand était une des principales seigneuries du chapitre cathédral de Châlons-en-Champagne. Cette étude retrace l’édification de la puissance foncière et permet d’éclairer par une série de recoupement les origines des propriétés du chapitre. Elles procéderaient de ponctions faites sur des biens fiscaux, contrôlée par les comtes de Champagne, Saint-Amand ayant été une ancienne dépendance du fisc royal de Ponthion.
Depuis les années 1980, l’histoire religieuse du Moyen Âge s’est renouvelée autour de concepts mieux à même de caractériser la puissance des institutions ecclésiales. Après les figures de l’évêque et du moine, celle du chanoine cathédral mérite d’être abordée au regard de ces concepts périodisant, la Réforme grégorienne (F. Mazel), et globalisant, le dominium ecclésial (A. Guerreau) pour comprendre son intégration et son agentivité au sein de la société féodale. La province ecclésiastique de Tours offre un terrain de recherche propice. Du XIe au milieu du XIIIe siècle, l’historien dispose d’un éventail de documents qu’il peut définir comme les sources de son travail. Cartulaires, enquêtes, chroniques, nécrologes : l’objectif de ce mémoire est de les quantifier, de les présenter et de les critiquer. L’inventaire privilégie les sources diplomatiques et envisage leur apport dans une perspective d’histoire globale des chanoines cathédraux. Le déséquilibre des sources en faveur du chapitre Saint-Julien du Mans n’empêche pas une approche comparative et réticulaire des chapitres de la province, avec les chapitres d’Angers, de Tours et même de Bretagne.
2018
Descriptions of the following 6 Hebrew manuscripts : Paris, BnF, Mss hébreu 36, 113, 415, 643, 637 and Paris, Alliance Israélite Universelle, Ms 133H.
La biographie de Guillaume de Champeaux est mal connue. On a souvent recopié quelques études du XIXe siècle qui brodaient avec plus ou moins de justesse autour du classique récit d'Abélard dans l'Histoire de mes malheurs. Cet article repart de zéro sur des bases solides en rassemblant de manière critique l'ensemble des documents où Guillaume est témoin, auteur ou mentionné. Ce regeste d'une trentaine d'actes est édité en annexe de l'article avec de nombreuses annotations et indications biographiques et bibliographiques. Ce travail fastidieux mais nécessaire permet d'éclairer la carrière ecclésiastique de Guillaume mais aussi d'analyser à nouveaux frais certains épisodes de sa vie. Je propose ainsi quatre notes : La première concerne la charte de 1108 par laquelle Guillaume renonce à certains bénéfices ecclésiastiques. Cette charte était traditionnellement analysée comme le témoignage de la conversion religieuse de Guillaume et fournissait donc la date de fondation de Saint-Victor. Or, il faut analyser cette charte dans le cadre de la lutte contre les personats, une forme complexe de division des bénéfices des églises paroissiales. Cette nouvelle lecture de la charte de 1108 conduit à repenser le récit traditionnel de la fondation de Saint-Victor. Une lecture attentive des sources très elliptiques montre que la fondation a été sans doute plus complexe. Pour bâtir un scénario plausible, la fondation doit se replacer dans le contexte ecclésiastique local mais aussi dans la crise de croissance du mouvement canonial. La troisième note utilise une source châlonnaise inédite qui montre que Guillaume, évêque à Châlons-sur-Marne, inspiré du modèle d'Augustin dans la Vie de Possidius, a continué un enseignement de théologie. On a plusieurs indices sur cette école châlonnaise dont l'activité fut de courte durée. La quatrième note est l'analyse du 'testament' de Guillaume. Cette charte éditée en annexe précède de peu le décès de Guillaume. Il s'agit de l'acte de fondation de l'hôpital de Châlons qui sera le lieu d'une éphémère memoria de Guillaume. L'acte long, bien écrit, assez personnel, révèle l'utilisation d'une collection canonique par Guillaume, sans doute la collection d'Anselme de Lucques. The life of William of Champeaux is not well known. Historians have mostly repeated 19th century historiography which amplifies with more or less gusto the classical story of Abelard's History of my calamities. This article lays a more solid foundation by gathering the documents in which William testifies, drafts or is just mentioned. Some thirty items are listed in an appendix with numerous biographical or bibliographical annotations. This fastidious but necessary work sheds new light on some events of William's life, that are summed up in four notes. The first one is a rereading of a 1108 document by which William renounces some ecclesiastical benefices. This document has been used as a proof of the religious conversion of William to regular canonry and a way to date the foundation of Saint-Victor Abbey. However, this document must be understood in the context of the struggle against the personat, a complex method of dividing parish revenues. This analysis of the 1108 document leads to a new narrative of the foundation of Saint-Victor. Sources are few and elliptical; but, it seems that the foundation took longer and was more complex that once thought. The foundation must be replaced in the Parisian context and in the context of the wider crisis of the order of Canons regular.The third note uses a yet unknown Châlons' source that reveals that William, then the bishop of Châlons-sur-Marne, kept teaching theology, inspired by the model of Augustine of Hippo in the Life of Possidius. We have some information about the short-lived school of Châlons. The fourth note is an analysis of William's 'will'. An edition of this unpublished is provided in an appendix. The 'will' is the foundation charter of the hospital of Châlons where the memoria was kept for a short period. The 'will' is a long, well written and rather personal text. It makes use of a canonical collection, maybe the collection of Anselm of Lucca.
unicaen.fr
"La cathédrale Saint-Lambert de Liège est une des institutions les plus considérables de la Basse-Lotharingie, et même un des chapitres cathédraux les plus importants de l’Empire. Acteur religieux et politique de premier plan, elle possédait aussi un temporel d’envergure. Ce travail vise à dresser le tableau de son patrimoine foncier, en accordant une attention particulière aux modalités de gestion de celui-ci et aux besoins auxquels il répondait. Ce livre n’est donc pas une monographie d’histoire économique stricto sensu ; il cherche avant tout à mettre en relation le contexte institutionnel liégeois avec les ressorts de la prospérité et des difficultés matérielles de la cathédrale. Cette dernière sera continuellement appelée à redéfinir les contours et la gestion de son domaine, en fonction des évolutions politiques, sociales et économiques qui l’affecteront tout au long de son histoire. Alexis Wilkin est actuellement chercheur qualifié du Fonds national de la Recherche scientifique (FNRS-FRS), à l’Université libre de Bruxelles (Histoire du Moyen Age). Lauréat du concours annuel de l’Académie (2007), il avait auparavant travaillé aux universités de Liège (où il a fait sa thèse de doctorat (2006), jusqu’en octobre 2009), de Harvard et de Gand. Il s’intéresse à l’histoire économique et institutionnelle du Haut Moyen Age et du Moyen Age classique."